Texte de Marion AUBERT
Mise en scène : Hélène ARNAUD
Crée le 06 mars 2017 à la Scène Nationale de Niort (79)
Cybers est une pièce qui, par le prisme du transhumanisme, interroge notre façon d’être au monde.
Les nouvelles technologies font désormais partie de nos vies, et changent nos façons d’être, d’aimer, de travailler, de consommer, de vieillir, de mourir. D’aucuns, parmi les transhumanistes les plus insensés, songent même à ne plus mourir du tout. En même temps, cette quête d’immortalité, d’éternelle jouvence et de puissance est vieille comme le monde. Vieille, au moins, comme le mythe de Prométhée. Mais est-ce que ces quêtes n’engendrent pas folie, souffrance, et tragi-comédie ? Les nouvelles technologies peuvent-elles nous rendre plus humains ? C’est quoi, notre humanité ?
Dans Cybers, une galaxie de personnages tentent de se poser des questions, de débattre avec (et non pas nécessairement contre) tous ces sujets. On y trouve, pêle-mêle, comme si nous voyagions dans cette galaxie, un groupe de jeunes kamikazes bio conservateurs, un bloc-opératoire des années 2900, un monsieur CASSEAU âgé de 807 ans, une robot Mélissa 727, des transhumanistes progressistes, des amours contrariées, des femmes d’aujourd’hui bien oppressées, des reporters, des gamers, des journalistes, des scientifiques, des ignares et des spécialistes, des teufeurs, un cyber-poussin, nos désirs, nos chagrins, notre soif de séduire, notre appétit de progrès, nos peurs, et le temps, le temps qui passe.
Interprètes :
Alexandre BODIN
Fabien CASSEAU
Céline GIRARDEAU
David GRIMAULT
Stéphane LEACH
Corentin MICHAT
Angélique ORVAIN
Julien PÉRIGNON
Mélissa ZEHNER
Scénographie :
Blandine VIEILLOT
Lumières et sons :
Hervé BONTEMPS
Laurent MASSÉ
Simon POUPARD
Benoit PAOLO
Marionnettes & Prothèses :
Catherine HUGOT
Le Théâtre de l'Esquif
Co-production :
Soutiens :
Il y'a des oeuvres d'autrices qui hantent les rêves des metteuses en scène . Je soupçonne ce type d'autrice d'entrer dans la tête des metteuses en scène la nuit, pour piller leurs cauchemars.
La première fois que j'ai lu une pièce de Marion, je me suis dit: "Comme c'est fluide et alcalin sur la langue! Comme c'est amer et drôle sur le palais! Comme c'est fou dans les oreilles! Comme c'est neuf, et pourtant comme c'est familier, comme c'est proche! Ce rêve que je je lis, je le connais!"
Marion AUBERT est à coup sûr une fée, dans le genre espiègle. Elle sait tout sur vous. Elle a une baguette très aiguisée, très piquante. Elle enfile vos rêves dessus. Après, elle les donne à dévorer.
Lorsque j'ai rencontré Marion pour la première fois, c'était au Festival d'Avignon. Elle me dit: "En ce moment, je travaille sur la Révolution." J'étais drôlement impressionnée. "J'écris un texte pour les élèves de la promo 26 de l'École de la Comédie de St Etienne. Je suis tellement heureuse, ils m'emmènent ailleurs, ils me déplacent."
Plus tard, j'ai lu une note d'elle à propos de ce projet .
Elle écrit : "On a parlé du poids du réel. De la lourdeur. On a tenté de désépaissir le réel par le théâtre."
Désépaissir le réel.
Démarrer la catalyse.
Avoir une fille de plus dans l'équipe.
Pour la piller à mon tour, un peu aussi.
A CHANGER
- Hélène ARNAUD