Création 2013
Texte de Pascal ARNAUD
Mise en scène : Hélène ARNAUD
L’Epouvantable Histoire de Roméo & Juliette, ni simplification, ni édulcoration, est un texte original qui sait ce qu’il a reçu en héritage de William Shakespeare, Arthur Brooke et Luigi da Porto, eux-mêmes redevables à Ovide, sans oublier le travail des traducteurs, adaptateurs et commentateurs. Pascal ARNAUD revisite aujourd’hui, avec la même liberté, l’histoire des amants de Vérone, et confirme, démonstration à l’appui, qu’elle est bien aussi épouvantable qu’éternelle.
Trois acteurs la racontent et l’incarnent tour à tour, alternant incarnation et distanciation, décodant la machination, mêlant à la tragédie des accents drôlatiques. Un soin particulier est apporté à baliser les itinéraires pouvant aller vers une issue heureuse mais systématiquement déviés, et marquer les bifurcations du sort qui s’acharne.
Interprètes :
Céline GIRARDEAU
David GRIMAULT
Fabien CASSEAU
Musique :
Céline GIRARDEAU (chant)
David GRIMAULT (guitare électrique)
Fabien CASSEAU (contrebasse)
Le Théâtre de l'Esquif
Co-production :
conventionnée par :
L’histoire de Roméo et Juliette ouvre un univers de sentiments et d’actes très violents où l’amour et la mort se conjuguent tragiquement. C’est une histoire épouvantable. Et c’est précisément ce qui justifie notre travail d’écriture. Les thèmes de la guerre, du conflit de génération, de l’amour, de la raison politique, et bien entendu, de la mort, sont pleinement d’actualité et, qu’on le veuille ou non, par les médias multiples, ils baignent le quotidien des enfants. Mais ici nous sommes dans la fable.
Nous sommes entre l’éveil et l’émerveillement. Nous savons qu’il s’agit de jouer. Nous allons pouvoir être touchés sans qu’aucun danger ne nous guette. Et avoir conscience de cela nous fait rire. Le spectacle commence bien avant que l’on s’installe sur le léger gradin de petits bancs.
Nous entrons, nous sommes projetés hors du temps. Nous sommes accueillis par des artistes à l’allure étrange. Nous sommes invités à prendre place dans un espace scénique englobant. Nous sommes entre nous. Puis vient la musique. Qui initie, qui décale, qui interagit avec le grotesque, qui apaise, qui nourrit le tragique.